Comprendre la sénilité : causes, symptômes et gestion au quotidien

La sénilité est une affection neurodégénérative progressive qui affecte la mémoire, les fonctions cognitives et le comportement. Les symptômes de la maladie peuvent varier d’une personne à l’autre, mais sont généralement marqués par des pertes de mémoire, des difficultés à accomplir des tâches familières, une désorientation dans l’espace et le temps, etc. La gestion de ces troubles au quotidien, par la personne atteinte mais aussi ses proches aidants, peut être un véritable défi. CetteFamille vous dit tout ce qu’il faut savoir sur les causes, les symptômes et les traitements à l’étude pour pouvoir y faire face au quotidien !

Qu’est-ce que la sénilité et quels en sont les symptômes ?

La sénilité se caractérise par un déclin progressif des fonctions cognitives d’une personne, notamment la mémoire, l’attention, le langage, la perception, l’orientation spatiale et la capacité à résoudre des problèmes et à effectuer des tâches quotidiennes. La sénilité, également appelée démence sénile ou maladie d’Alzheimer, peut également entraîner des changements de comportement et d’humeur. Ce déclin aura un impact significatif sur la santé mentale du senior et pourra entraîner une perte d’autonomie et un isolement social.

Quels sont les symptômes de la sénilité ?

Les personnes atteintes de démence sénile peuvent être sujettes aux symptômes suivants : 

• Problèmes de mémoire : difficultés à se souvenir d’informations récente ou à retrouver des souvenirs précis. 
• Altération des fonctions cognitives : difficultés à se concentrer, à résoudre des problèmes, à prendre des décisions ou à effectuer des tâches qui nécessitent une réflexion complexe.
• Difficultés de langage : difficultés à trouver les mots justes, à suivre une conversation ou à s’exprimer clairement. 
• Perte d’orientation : confusion concernant le temps, les lieux ou les personnes familières. 
• Difficultés à réaliser des tâches quotidiennes : difficultés éprouvées dans la réalisation des tâches routinières comme s’habiller, se laver, préparer les repas, etc.
• Changements d’humeur : survenue de comportements inhabituels comme de l’irritabilité, de l’anxiété, de l’apathie ou au contraire de l’agitation, de l’agressivité.

Quelles sont les causes de la sénilité ?

La sénilité ou démence sénile peut être causée par plusieurs facteurs : 

• La vieillesse : le vieillissement naturel de la personne âgée entraîne une diminution progressive des capacités cognitives et physiques. 
• Les maladies sous-jacentes : 
  • les maladies neurodégénératives : des maladies telles que la maladie d’Alzheimer, la démence à corps de Lewy ou encore la démence vasculaire sont des causes courantes de déclin cognitif chez les personnes âgées. Ces maladies entraînent des lésions dans le cerveau qui altèrent progressivement les fonctions cognitives.
  • Les maladies cardiovasculaires : les accidents vasculaires cérébraux ou encore les problèmes de circulation sanguine dans le cerveau peuvent provoquer des dommages cérébraux et contribuer au déclin des fonctions cognitives des seniors.
  • Les facteurs de risque vasculaires : l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie et l’obésité peuvent également augmenter le risque de démence sénile.
• Les facteurs environnementaux et le mode de vie : l’exposition à des substances toxiques, la consommation excessive d’alcool, le tabagisme, un régime alimentaire non équilibré et un manque d’activité physique sont autant de facteurs de risques dans le développement de la démence sénile.

Comment prévenir la sénilité ?

Il est possible d’adopter des mesures pour réduire le risque de déclin cognitif lié à l’âge et favoriser une bonne santé cognitive : 

• Adopter un mode de vie sain : 
  • Adopter une alimentation saine : limiter la consommation d’aliments transformés, de sucres ajoutés et de graisses saturées et adopter une alimentation riche en fruits, légumes, céréales complètes, poissons et noix.
  • Pratiquer de l’exercice régulièrement : l’activité physique régulière, telle que la marche, la natation, le vélo ou la gymnastique douce, peut aider à améliorer la circulation sanguine, à réduire le risque de maladies cardiovasculaires et à maintenir la santé cognitive.
  • Éviter la consommation excessive d’alcool et le tabagisme : le tabagisme et la consommation excessive d’alcool sont associés à un risque accru de troubles cognitifs.
• S’engager dans des activités cognitives stimulantes : garder votre cerveau actif grâce à des activités mentales stimulantes comme la lecture, les puzzles, les jeux de mémoire, les jeux de société ou la pratique d’un instrument de musique.
• Maintenir des relations sociales : les interactions sociales aident à réduire l’isolement et à stimuler le bien-être mental. S’impliquer dans des activités communautaires ou passer du temps avec des amis ou des proches est bénéfique pour la santé cognitive. 
• Gérer son stress : le stress chronique peut affecter négativement la santé cognitive. La méditation, la relaxation, le yoga ou la respiration profonde sont autant de techniques utiles de gestion du stress. Par ailleurs, le repos est essentiel dans la gestion du stress et la santé cognitive. Aussi, assurez-vous de bénéficier de suffisamment de repos.
• Contrôler les facteurs de risques médicaux : l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie et l’obésité sont des facteurs de risque de la sénilité. Il convient de suivre les conseils de son médecin traitant pour gérer ces facteurs de risque. 

Comment gérer la sénilité au quotidien ?

Gérer la sénilité au quotidien peut être un défi pour la personne atteinte de troubles mais aussi pour ses proches. Voici quelques conseils pour vous aider à faire face à cette situation : 

• Créer un environnement sûr : il faut s’assurer que le domicile de la personne atteinte de troubles cognitifs est sûr et sécurisé. Pour cela, il conviendra d’adapter le logement en éliminant les risques de chute (retrait des tapis, adaptation de la salle de bain, création de rampes d’accès ou d’un monte-escalier), en rangeant les objets dangereux hors de portée, et en installant des dispositifs de sécurité (téléassistance, systèmes de domotique comme les systèmes de surveillance de la maison ou les systèmes intelligent de détecteurs de fumée, de fuite de gaz ou d’inondation).
• Établir une routine simple : une routine à suivre chaque jour est rassurant pour les personnes atteintes de sénilité. Elle peut les aider à se sentir plus en sécurité et à mieux s’orienter dans leur quotidien. Pour cela, il conviendra de simplifier les tâches au maximum en les divisant en quelques étapes claires, compréhensibles par la personne âgée et faciles à réaliser. 
• Communiquer de manière positive : la sénilité peut entraîner des répétitions, des oublis, des changements d’humeur. Pour accompagner au mieux un senior atteint de troubles cognitifs,  il convient de rester patient et compréhensif, d’utiliser un langage simple et positif, d’éviter les confrontations ou corrections constantes qui pourraient provoquer de l’anxiété.

Quelles sont les solutions de logement pour les personnes séniles ?

Pour les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs, il peut être judicieux de considérer des solutions d’hébergement qui offriront un environnement sûr et un soutien adapté. Voici quelques options à considérer : 

• L’accueil de jour : l’accueil de jour en EHPAD ou à l’hôpital permet aux personnes atteintes de démence de passer une demi-journée ou plusieurs journées par semaine dans un environnement sécurisé et stimulant, tout en offrant aux aidants familiaux un répit temporaire. Cette solution permet aux seniors de rester plus longtemps à leur domicile, tout en bénéficiant d’un suivi adapté. Les centres d’accueil de jour offrent un accompagnement personnalisé pour chaque patient, selon l’avancement de sa maladie, son degré d’autonomie et son état de santé général. 
• Les maisons de retraite médicalisées : de plus en plus d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) proposent des solutions d’hébergement pour les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer. Ces établissements offrent un encadrement médical et des soins spécialisés pour répondre aux besoins particuliers des résidents.
• L’accueil familial : le dispositif de l’accueil familial permet aux personnes âgées d’être accueillies dans un cadre chaleureux, attentif, professionnel et agréé par leur conseil départemental. Certains accueillants familiaux proposent d’accueillir des seniors atteints de sénilité. En les intégrant à leur vie de famille, ils leur permettent de bénéficier d’une vie sociale et physique active, qui permet de lutter contre les facteurs de perte d’autonomie et contre l’isolement. Avec un agrément limité à 3 personnes accueillies sous le même toit, les accueillants ont naturellement plus de temps disponible à accorder à chacune et chacun.
• La colocation senior : la colocation senior  est une alternative de logement où des personnes âgées décident de vivre ensemble, dans un même lieu. Chaque résident dispose de sa chambre individuelle mais partage les espaces communs (salon, cuisine, jardin…). Certaines colocations seniors sont dédiées aux personnes atteintes de troubles cognitifs. C’est le cas des maisons « Alzheimer » CetteFamille qui sont des colocations spécialement conçues pour les personnes âgées désorientées, atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées, ne pouvant plus vivre seules chez elles. Celles-ci sont accompagnées par une équipe d’assistants de vie, de jour comme de nuit. CetteFamille prend soin de recruter des professionnels expérimentés dans le soutien quotidien aux personnes atteintes de troubles neurodégénératifs. 

Les avancées médicales et les traitements prometteurs ?

À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement curatif des maladies neurodégénératives. Cependant, la recherche médicale a connu des avancées significatives. Voici quelques domaines concernés : 

• Les thérapies médicamenteuses symptomatiques : certains médicaments ont été développés dans le but de traiter les symptômes de la sénilité tels que les troubles comportementaux. Ces médicaments peuvent aider à ralentir la progression de la maladie chez certaines personnes. Toutefois, ils ne sont pas efficaces pour tout le monde. 
• Les thérapies non médicamenteuses : la stimulation cognitive, la stimulation sensorielle, la thérapie comportementale ou la thérapie de réminiscence sont autant d’approches non médicamenteuses proposées dans le traitement de la sénilité pour maintenir les fonctions cognitives existantes et améliorer la qualité de vie des patients.
• Les thérapies géniques : certaines formes de sénilité sont liées à des mutations génétiques spécifiques. Des thérapies géniques sont étudiées pour tenter de corriger ces mutations ou de réguler l’expression des gènes impliqués dans la maladie. 
• Les immunothérapies : des recherches sont en cours pour développer des immunothérapies, qui visent à cibler les protéines anormales qui s’accumulent dans le cerveau des personnes atteintes de maladies neurodégénératives.
• Les technologies de stimulation cérébrale : la stimulation cérébrale profonde (SCP) est une technique neurochirurgicale étudiée pour évaluer leur efficacité dans le traitement des symptômes de la sénilité tels que les tremblements, les troubles du mouvement et certains troubles comportementaux.

Les recherches sur le traitement des maladies neurodégénératives sont en constante évolution. Si aujourd’hui il n’existe pas de traitement curatif de la maladie, les approches de gestion des symptômes et de soutien psychologique aux patients sont essentielles pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de sénilité. 

Sources externes : 

Aide à l’autonomie des personnes âgées 

La maladie d’Alzheimer

Vivre à domicile avec la maladie d’Alzheimer

Adapter son logement