Séjours de répit pour aidants : renforcez votre bien-être familial

Le séjour de répit offre une parenthèse aux aidants familiaux qui consacrent de nombreuses heures à leur proche. Qu’il s’agisse d’une demi-journée ou de plusieurs jours consécutifs, avec ou sans la personne aidée, le séjour de repos permet à l’aidant de se ressourcer et de recharger ses batteries pour mieux accompagner son proche. Différentes formules existent. CetteFamille vous les présente et vous dit tout ce que vous souhaitez savoir sur les bienfaits des séjours de répit, la meilleure manière de les organiser et les solutions qui se présentent à vous pour les financer.

Qu’est-ce qu’un séjour de répit pour aidants familiaux ?

Les séjours de répit pour les aidants familiaux sont des dispositifs qui offrent aux personnes s’occupant d’un proche dépendant la possibilité de prendre un temps de pause et de repos, tout en assurant la continuité des soins pour la personne dépendante. Ces séjours visent à soulager temporairement l’aidant et à lui permettre de se ressourcer physiquement et émotionnellement. Il en existe deux types : les séjours partagés par le couple aidant-aidé ; des vacances de répit pour l’aidant seul.

Dans le premier cas, la personne aidée et son aidant partent en vacances ensemble. La structure d’accueil, par l’intermédiaire de professionnels qualifiés, prend alors en charge la personne en perte d’autonomie pour libérer l’aidant plusieurs heures. La structure propose des activités (physiques, culturelles, etc.) à la personne âgée ou handicapée. Ces séjours prévoient en parallèle des actions à l’intention des aidants : rencontres avec un psychologue, groupes de paroles, ateliers détentes, sessions d’information sur l’accompagnement d’une personne aidée, etc. L’objectif est d’apprendre aux aidants à mieux s’occuper de leurs proches tout en se préservant.

Dans le second cas, le proche aidant prend des vacances de répit seul. Pendant son congé, la personne âgée ou handicapée pourra bénéficier de différents types d’accompagnements :

L’accueil de jour ou de nuit : cette solution d’accueil peut aller d’une demi-journée à plusieurs jours par semaine. Elle se fait dans des établissements dédiés à l’accueil de jour, dans une maison de retraite ou dans des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). La personne en perte d’autonomie y reçoit les mêmes soins et services qu’un résident permanent, et elle bénéficie d’activités physiques, culturelles ou artistiques visant à maintenir son autonomie.
L’hébergement temporaire : ce dispositif consiste à accueillir au sein d’un EHPAD ou d’une maison de retraite une personne âgée ou en situation de handicap pour une durée limitée à 90 jours par an.
L’accueil familial : une famille d’accueil agréée par le Conseil départemental prend en charge le proche aidé. La personne accueillie bénéficie d’un cadre familial et chaleureux, plus convivial qu’un établissement spécialisé.
Le baluchonnage ou relais à domicile : ce dispositif permet aux aidants familiaux de se reposer pendant plusieurs jours sans avoir recours à un hébergement temporaire. L’aidant familial bénéficie en effet d’un relais à domicile assuré par un professionnel qualifié.
La garde itinérante de nuit : cette prestation correspond au passage d’une aide à domicile ou d’une auxiliaire de vie entre 20h et 6h du matin pour accompagner la personne aidée dans les actes de la vie quotidienne (toilette, couchage, levé, habillage).

Les bienfaits des séjours de répit pour aidants familiaux

Les aidants familiaux prennent soin de leurs proches âgés ou handicapés et les aident au quotidien. Ils dépensent une énergie considérable qui mène bien souvent à un épuisement physique et émotionnel. Les séjours de répit doivent leur permettre de prendre du temps pour eux. Ces séjours peuvent avoir de nombreux bienfaits :

Réduction du stress et amélioration de la santé mentale : les séjours de répit permettent aux aidants de se détendre et de se ressourcer, ce qui contribue à réduire leurs niveaux de stress et d’anxiété, et à améliorer leur santé mentale.
Réduction de la fatigue et amélioration de la santé physique : le repos et la détente offerts par les séjours de répit peuvent avoir un impact positif sur la santé physique des aidants. Ils peuvent favoriser le sommeil, réduire les tensions, améliorer la santé cardiaque et prévenir l’épuisement.
Prévention du burn-out : en prenant régulièrement des périodes de répit, les aidants peuvent réduire le risque de burn-out, qui peut survenir lorsque le stress chronique et l’épuisement ne sont pas gérés de manière adéquate.
Temps pour les loisirs et les activités personnelles : les séjours de répit offrent aux aidants l’occasion de poursuivre leurs propres activités et loisirs, ce qui peut contribuer à leur sentiment de satisfaction et de réalisation personnelle. Ils peuvent en outre leur permettre de consacrer plus de temps aux activités familiales et sociales, essentielles à leur épanouissement personnel.
Amélioration de la qualité des soins : en prenant un temps de repos, les aidants peuvent revenir avec un esprit plus frais et une attitude plus positive, ce qui peut améliorer la qualité des soins qu’ils prodiguent à leur proche.

Comment organiser un séjour de répit ?

Organiser un séjour de répit pour les aidants familiaux implique plusieurs étapes importantes pour garantir que la personne dépendante reçoive tous les soins nécessaires pendant le séjour. Voici quelques éléments à avoir en tête pour l’organisation d’un séjour de répit :

Faire le choix de la formule : avant toute chose, déterminez la formule la plus adaptée à votre situation et celle de votre proche : vacances aidant-aidé ou séjour de répit seul.
Évaluation des besoins : évaluez les besoins de la personne que vous aidez. Identifiez les soins et les services dont elle a besoin (lors d’un séjour aidant-aidé ou pendant votre absence), tels que l’assistance quotidienne pour la toilette, l’habillage, le lever, le coucher, la prise de médicaments, etc.
Recherche d’établissements : renseignez-vous sur les établissements qui proposent des séjours de répit adaptés aux besoins de la personne dépendante. Il peut s’agir d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), de maisons d’accueil spécialisées, ou d’autres types d’établissements de soins temporaires.
Prise de contact : communiquez avec les établissements identifiés pour obtenir des informations sur leurs services, leurs disponibilités, leurs tarifs et leurs modalités de réservation. Posez des questions sur la qualité des soins, les activités proposées et la formation du personnel. Si possible, visitez les établissements que vous envisagez pour vous assurer qu’ils répondent aux besoins de la personne dépendante et que l’environnement est adapté.
Planification des dates et réservation : choisissez les dates du séjour de répit en fonction de votre emploi du temps et de celui de la personne dépendante. Assurez-vous que les établissements sélectionnés ont des disponibilités pendant les dates choisies et procédez à la réservation.
Préparation de la personne dépendante : Parlez à la personne dépendante du séjour de répit à venir. Expliquez-lui pourquoi vous partez temporairement et rassurez-la sur le fait que vous reviendrez.
Communication avec l’établissement : informez l’établissement des besoins spécifiques de la personne dépendante, de ses habitudes, de ses préférences alimentaires, etc. Fournissez les médicaments nécessaires avec les ordonnances correspondantes, les détails médicaux importants la concernant.
Coordination avec les professionnels de santé : si la personne dépendante nécessite des soins médicaux spécifiques, consultez les professionnels de santé impliqués dans son suivi pour garantir une continuité des soins pendant le séjour de répit.
Coordination avec les aidants temporaires : si l’établissement prévoit un personnel pour s’occuper de la personne dépendante pendant votre absence, assurez-vous de leur fournir toutes les informations et instructions nécessaires.
Pendant le séjour de répit : pendant le séjour de répit, assurez-vous de rester en contact avec l’établissement pour obtenir des mises à jour sur la situation de la personne dépendante et pour répondre à toute question ou préoccupation.
Retour et suivi : à la fin du séjour de répit, assurez-vous que la transition de retour à la maison se déroule en douceur. Évaluez comment s’est passé le séjour et si des ajustements sont nécessaires pour les prochains séjours.

Conseils pour profiter pleinement d’un séjour de répit

Profiter pleinement d’un séjour de répit en tant qu’aidant familial est essentiel pour recharger ses batteries et se ressourcer. Voici quelques conseils pour vous aider à tirer le meilleur parti de cette période de repos :

Préparez-vous à l’avance : avant le séjour de répit, prenez le temps de planifier ce que vous souhaitez faire pendant cette période. Faites une liste d’activités, de loisirs, de projets personnels que vous aimeriez mener à bien.
Lâchez prise : pendant le séjour de répit, faites de votre mieux pour vous détacher mentalement de vos responsabilités d’aidant. Utilisez ce temps pour vous concentrer sur vos propres besoins et intérêts. L’objectif est de vous ressourcer.
Prenez soin de votre santé : profitez de cette occasion pour vous concentrer sur votre bien-être physique et mental. Faites de l’exercice, mangez sainement, méditez ou pratiquez des activités qui vous aident à vous sentir bien.
Acceptez les émotions qui surviennent : il est normal de ressentir des sentiments de culpabilité ou d’anxiété en prenant un temps pour vous. Acceptez ces émotions, mais rappelez-vous que vous avez aussi le droit de prendre soin de vous.

Comment financer un séjour de répit ?

Le financement d’un séjour de répit peut être réalisé grâce à différentes sources. Voici quelques options à considérer :

Le congé de proche aidant accompagné de l’allocation journalière du proche aidant : le congé de proche aidant est un dispositif qui permet à un salarié de réduire son activité professionnelle, avec l’accord de son employeur, pour accompagner une personne handicapée ou âgée en perte d’autonomie. Pendant la durée du congé de proche aidant, la personne n’est pas rémunérée par son employeur sur les périodes d’absence. Il peut en revanche percevoir une allocation journalière du proche aidant (AJPA) pour compenser en partie cette perte de salaire.
L’allocation personnalisée d’autonomie : l’APA à domicile peut servir à financer des solutions de répit pour les aidants (accueil de jour, hébergement temporaire, séjours de vacances aidant-aidé). En outre, le plafond d’aide de l’APA peut être majoré, lorsque le proche aidant ne peut être remplacé par un professionnel, par le droit au répit, aide qui s’élève à 509,76€ par an et par personne aidée.
L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ou la prestation de compensation du handicap : qui permet de financer des solutions de répits (déplacements, surcoûts liés au financement d’un séjour de répit ou de vacances adaptées, etc.).
Un soutien du centre communal d’action social : le CCAS de votre commune peut proposer des aides exceptionnelles pour le financement de solutions de répit.
Le fonds d’action sociale de votre département, de votre caisse de retraite, de votre mutuelle ou assurance santé : il peut proposer une participation financière pour financer le reste à charge d’un séjour de répit.
Les chèques vacances de l’ANCV : l’Agence nationale pour les chèques vacances, via le programme Seniors en vacances, propose une aide financière aux seniors sous condition de revenus et de statut, pour profiter d’une large sélection de séjours en France et en Europe. De plus, elle propose une aide aux aidants familiaux accompagnant une personne âgée, sans conditions de ressources.

Les avantages du réseau Cette Famille
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