Mini AVC (AIT) : comprendre les symptômes, causes et traitements

Femme âgée tenant sa poitrine avec douleur, illustrant les symptômes d’un mini-AVC chez les personnes âgées.

L’accident ischémique transitoire (AIT), qui toucherait 30 000 personnes par an, pourrait s’apparenter à un malaise car il en a, d’apparence, les mêmes symptômes (rapide et sans séquelle). Surnommé « mini AVC »,  il doit être pris bien plus au sérieux que cela. 

Défini comme une défaillance brève et inopinée de la fonction cérébrale, responsable de notre activité sensori-motrice et de nos fonctions cognitives (lecture, calcul, mémoire), l’AIT peut-être un signe avant-coureur d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Si l’AVC concerne davantage les personnes âgées (âge moyen de 74 ans), il n’épargne pas les jeunes pour autant. Il nécessite donc la plus grande vigilance et lors de sa survenance il doit être rapidement pris en charge. 

Si le risque d’attaque cérébrale dans les heures qui suivent un AIT ne fait pas l’objet de données précises, il reste toutefois particulièrement élevé : 25% des AVC ont été précédé d’un AIT. Réagir dans les 24h permettrait de sauver des vies. 

Dans cet article, CetteFamille, entreprise de l’économie sociale et solidaire spécialisée dans l’accueil familial et les colocations seniors, vous renseigne sur l’accident ischémique transitoire en vous permettant de le repérer, le prévenir et le prendre en charge. 

Qu’est-ce qu’un mini-AVC (ou AIT) ?

L’AIT altère momentanément les fonctions cognitives. Il est majoritairement le résultat d’une ischémie. 

L’ischémie se définit comme la diminution ou l’arrêt de la circulation sanguine d’un organe. Lorsque l’on évoque l’accident ischémique transitoire, c’est l’arrêt du fonctionnement d’une partie du cerveau dont il est question. Ce dernier est effectivement temporairement privé de sang et d’oxygène en raison, dans la plupart des cas, d’une artère bouchée. 

Le caractère transitoire de cet accident tient à plusieurs raisons : 

  • l’artère se débouche naturellement sans besoin d’intervention ;
  • l’accident s’apparente à un malaise en raison de son caractère éphémère ;
  • la défaillance du système cérébral ne dure que quelques secondes ou minutes.

Il doit être pris en charge dans les plus brefs délais pour prévenir tout risque d’attaques cérébrales plus « sérieuses » qui peuvent avoir pour séquelles irréversibles (handicaps cognitifs, moteurs voire décès). 

Comment reconnaître un accident ischémique transitoire (AIT) ?

Être informé convenablement est impératif pour accompagner la personne au mieux. Si vous avez le moindre doute, recourez sans hésitation à la consultation d’un professionnel de santé. 

Tous les symptômes ne sont toutefois pas le signe d’un AIT et peuvent vous permettre d’exclure la survenance de cet accident. 

Les symptômes qui sont d’office à exclure de votre référentiel : 

  • confusion
  • maux de tête ;
  • troubles de la mémoire.

Les symptômes types devant vous alerter sur la nécessité de prise en charge du patient :

  • affaiblissement de la force habituelle d’un membre (d’un bras ou d’une jambe) en particulier et du même côté ;
  • troubles provisoires de la vision ;
  • engourdissement d’une partie du visage ;
  • difficultés d’élocution ou d’articulation.

Ces symptômes sont identiques à ceux de l’accident cérébral et se traduisent par une perte d’autonomie temporaire de la personne pour réaliser des mouvements ou exprimer son état. 

Des symptômes plus atypiques peuvent apparaître. Ils peuvent être isolés et ne sont pas forcément associés aux symptômes précédemment cités : 

Quelles sont les causes et les facteurs de risques d’un mini AVC ?

L’assurance maladie dénombre 140 000 accidents cérébraux à l’année et parmi eux 30 000 seraient des AIT. Ces données restent non exhaustives car toutes les personnes concernées par des AIT ne se font pas diagnostiquer. 

Parmi les causes, sont recensées :

    • L’obésité (indice de masse corporelle supérieure à 30). 
      • L’IMC se calcule comme suit : le poids de la personne divisé par sa taille au carré² soit poids/taille².
      • L’obésité est différente du surpoids qui s’évalue à partir d’une IMC à 25 mais peut aussi faire partie des risques d’AIT. 
    • L’hypertension artérielle (augmentation anormale de la pression du sang dans les artères) pouvant donner lieu à des pathologies de type hyponatrémie.
    • La consommation de tabac et cannabis et/ou drogues.
    • La dépression.
    • Un régime alimentaire inadapté.
    • La sédentarité.
    • Les troubles du rythme cardiaque qui provoquent notamment l’apnée du sommeil.
    • L’hypercholestérolémie (augmentation du cholestérol dans le sang).
    • Les troubles de la coagulation.
    • La prise de médicaments pourvus en œstrogène.

Ces différentes pathologies existantes peuvent donner lieu au détachement d’un caillot sanguin (amas de sang coagulé qui bouche un vaisseau et empêche le sang de circuler) du cœur ou d’une paroi vasculaire (en général dans le cou) qui se loge en travers d’une artère située dans le cerveau et qui en empêche son bon fonctionnement. C’est à ce moment-là que le risque de survenue d’un accident ischémique temporaire est plus élevé. 

Dans le cas où les artères cérébrales sont déjà rétrécies, notamment pour les patients atteints d’athérosclérose (formation de plaques logées sur les parois des artères et provoquées par le cholestérol), d’autres facteurs peuvent affecter la circulation sanguine et provoquer des symptômes similaires à ceux de l’AIT : 

  • anémie ;
  • épaississement du sang ;
  • déficits en globules rouges ;
  • hypotension, etc. 

Comment réduire les risques d’AIT ?

Pouvoir dresser soi-même un constat sur son hygiène de vie et évaluer les améliorations que l’on se sent en capacité de porter est l’un des meilleurs moyens pour se mettre en action. Si vous ne vous en sentez pas capable, n’hésitez pas à recourir à un aidant, tiers dans lequel vous avez confiance ou qui saura vous renseigner. Dans le cas d’une prise en charge en EHPAD, le corps médical, dont font partie le médecin coordonnateur et le service infirmier, peut également s’avérer être d’une grande aide. 

Quelle que soit la cause ayant entraîné la survenance de l’AIT, avoir une vie saine répondant à l’assouvissement des besoins élémentaires de l’organisme : boire, se nourrir et dormir, aident à prévenir le risque de survenance de complications. 

Se nourrir fait notamment référence au fameux « manger équilibré » qui consiste à varier le plus possible ses repas pour fournir notre corps en quantité et apports suffisants : ni plus, ni moins. Cela permet de prévenir beaucoup de maladies de type diabète qui peut d’ailleurs être à l’origine d’un accident cérébral temporaire. 

Associé à cela, exercer une activité sportive régulière aide également à se prémunir du risque d’un AIT. 

En fonction des troubles identifiés de la circulation sanguine, une prescription médicamenteuse peut être réalisée, notamment pour fluidifier le sang et éviter qu’il coagule. 

Enfin, certaines situations individuelles nécessitent le recours à une intervention chirurgicale

Quand faut-il s’inquiéter d’un Mini AVC ?

Même si le mini AVC s’impose comme une pathologie temporaire ne provoquant que provisoirement des troubles de la vue, de l’articulation et autres et ne laissant aucune séquelle apparente une fois le caillot de sang désintégré, il peut découler sur la survenance d’un accident vasculaire cérébral qui lui peut avoir des conséquences irréversibles. 

Après une attaque cérébrale, des altérations motrices et cognitives sont souvent diagnostiquées et qualifiées par la suite de handicaps. Ils altèrent profondément la vie, peuvent provoquer une dégénérescence cognitive  et dans le pire des cas entraîner le décès de la personne. 

24h après un AIT, la personne qui en a été victime n’en aura plus de symptômes. Pour autant, une prise en charge médicale urgente doit être opérée sans attendre.

Il est préconisé de :

  • éviter de se déplacer seul ;
  • ne pas s’auto-diagnostiquer ;
  • ne pas s’endormir.

Traitement et suivi après un Mini AVC

Des gestes simples à connaître peuvent être réalisés en toute autonomie, chez soi, le temps de la prise en charge par les services médicaux. Il est recommandé de prendre de l’aspirine à hauteur de 300 mg pour réduire de 70% le risque d’accident cérébral sérieux. 

Lorsque vous serez pris en charge par les services compétents, ces derniers procéderont à une série d’examens obligatoires qui serviront à poser le diagnostic précis de vos symptômes. 

L’IRM (imagerie par résonance magnétique) est l’examen de radiologie qui sera réalisé pour diagnostiquer si vous avez souffert d’un AIT. 

En fonction du résultat, un traitement adapté sera prescrit qui visera dans un premier temps à prévenir tout risque de formation d’un caillot de sang. Des anticoagulants pourront être notamment prescrits mais également des conseils en diététiques. 

Enfin, ces deux paliers passés, il s’agira pour le patient de traiter les causes annexes notamment en:

  • baissant le taux de cholestérol, pour éviter la création de plaques de cholestérol au niveau des artères qui en réduisent inéluctablement le diamètre risquant de boucher complètement leur fonctionnement ;
  • contrôlant l’hypertension artérielle

 

FAQ

Comment réagir en cas de mini AVC ?

Même si cela peut apparaître très troublant et être générateur d’angoisses, il est nécessaire de pouvoir laisser passer les symptômes le plus calmement possible pour pouvoir, par la suite mais le plus tôt possible, contacter les numéros d’urgence afin d’être pris en charge : 

  • le 15 (SAMU) ; 
  • le 18 (pompiers) ;
  • le 112 (urgences).  

Vous pouvez aussi tout à fait prendre contact avec votre médecin traitant pour recueillir son avis sur la marche à suivre. 

Une fois les symptômes passés, la personne continue à être en danger. Il est possible qu’une attaque cérébrale soit en cours de création au sein de votre organisme. 

Une fois la prise en charge faite, il sera nécessaire que vous procédiez à des changements de votre hygiène de vie tels que : 

    • diminuer voire arrêter la consommation de tabac ;
    • commencer une activité physique ;
    • rééquilibrer votre régime alimentaire ;
    • perdre du poids.

Votre médecin évaluera la nécessité de procéder à une opération de l’artère carotide située au niveau du cou.  

Quelle est la différence entre un mini AVC et un AVC classique ?

La différence entre un AVC et un AIT tient essentiellement à la durée pendant laquelle ils s’étendent. 

Les symptômes du mini AVC « silencieux » durent entre 10 et 20 minutes. 

Les accidents ischémiques temporaires indiquent par leur nom le caractère impermanent de leurs symptômes mais également des lésions qu’ils provoquent. 

Lorsqu’un AIT survient, le nombre de cellules cérébrales qui meurent est très inférieur à celles qui disparaissent suite à un AVC. 

Dans certains cas, aucune cellule cérébrale n’est atteinte. 

L’accident vasculaire cérébral quant à lui peut provoquer des séquelles irrémédiables sur la santé de la personne et peut même provoquer le décès de la personne qui en est la victime. 

Au-delà de cette différence, les symptômes des deux accidents sont les mêmes. 

Les mini AVC sont-ils toujours annonciateurs d’un AVC plus grave ?

Les AIT peuvent aussi bien être annonciateurs d’un accident vasculaire cérébral plus grave que survenir de manière isolée. 

Dans l’une ou l’autre hypothèse, il ne faut pas laisser le hasard faire les choses. Il est nécessaire d’être pris en charge le plus tôt possible pour justement prévenir tout risque d’aggravation de la situation. 

Dès que vous décelez les premiers symptômes, et ce particulièrement chez les personnes âgées, mettez en œuvre les actions curatives le temps de l’arrivée des secours, puis toute action préventive d’un accident vasculaire plus grave. 

Il est évalué à hauteur de 20%, le risque de voir apparaître une attaque cérébrale plus grave dans les 3 mois, avec un pic évalué 8 jours après la survenance de l’AIT. 

Avec une prise en charge dans les 48h, 80% des risques d’AVC seraient réduits

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Sources externes :

AVC et AIT : symptômes, diagnostic et évolution

Comprendre l’accident vasculaire cérébral et l’accident ischémique transitoire

Le traitement de l’AVC

AVC : que faire ?

Les signes de l’AVC

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