La créatinine est un déchet chimique (composant excédentaire, inutilisé ou indésirable) produit par le système musculaire et évacué par les reins. Un taux de créatinine bas n’est pas un signe direct de maladie. À l’inverse, quand les reins dysfonctionnent et ne permettent plus d’éliminer suffisamment la créatine, une insuffisance rénale est diagnostiquée. Souvent, elle évolue silencieusement et est essentiellement asymptomatique, mais il est indispensable qu’elle soit détectée. Également, lorsque le sang cumule une quantité trop importance de ces déchets, son niveau augmente. Sa quantité dans le sang émet donc un lien direct avec les reins et la capacité de ces derniers à éliminer la créatine. Toutefois, la masse musculaire joue aussi un rôle important dans cette capacité d’évacuation de ces déchets excédentaires. Dans cet article, CetteFamille, entreprise de l’économie sociale et solidaire spécialisée dans les colocations seniors et l’habitat partagé, vous renseigne sur les symptômes de la créatinine basse, ses origines et les actions préventives et curatives à mettre en place pour lutter contre.
Qu’est-ce que la créatinine ?
Il s’agit d’une molécule (substance poussiéreuse) résultant de la dégradation de la créatine. La créatine est produite par nos muscles et indispensable à leur bon fonctionnement et apports en énergie. Elle est naturellement sécrétée et créée en fonction de notre activité physique ainsi que l’augmentation de notre masse musculaire et aussitôt éliminée par notre système rénal par filtration.
Les reins, organes vitaux, servent entre autres à :
- Réguler la pression artérielle ;
- Produire les globules rouges et la vitamine D pour produire la quantité suffisante de calcium dans les intestins.
- Ajuster notre quantité d’eau pour équilibrer sa quantité dans notre corps ainsi que nos besoins en sels, sodium, potassium. Cette fonction aide notamment à réguler notre taux d’hyponatrémie.
- Filtrer le sang pour en éliminer des déchets : urée, créatine qui disparaissent par la suite par l’urine.
- Éliminer des médicaments et toxines pour contribuer à l’équilibre global de notre système.
Sa proportion, évaluée par des prélèvements sanguins et tests urinaires, est un indicateur du fonctionnement rénal.
Comment mesure-t-on le taux de créatinine ?
Dans la majorité des cas, la pathologie ne présente pas de symptôme sauf lorsqu’elle est très avancée. Lorsque c’est le cas, des signes de type œdème ou d’hypertension artérielle peuvent apparaître mais ne sont pas systématiques.
C’est surtout l’évaluation de la clairance et du début de filtration glomérulaire (DMG) qui permettront l’identification d’un dysfonctionnement.
La clairance indique la capacité d’un tissu ou organe d’éliminer une substance. Celle de la créatinine se mesure selon plusieurs procédés :
- prélèvements sanguins ;
- tests urinaires ;
- radio.
Un prélèvement sanguin ou urinaire est le premier test à réaliser pour mesurer le fonctionnement rénal. Le prélèvement sanguin évalue le lien entre la vitesse d’élimination de la créatinine par les reins et sa concentration dans le sang. Il détermine le débit de filtration glomérulaire (filtration de sang pendant son passage dans le réseau du glomérule qui produit ensuite l’urine).
Parallèlement, de l’urine est recueillie en échantillon pendant 24h à des moments précis qu’il est indispensable de respecter au risque de devoir refaire les tests. Ce test donne une première estimation du fonctionnement des reins qui s’exprime en millilitres par minute (ml/min).
Une fois ces premiers tests réalisés, ils sont majoritairement complétés par la recherche d’albuminurie (présence de protéines dans les urines) qui s’associe au taux de créatinine pour indiquer un marqueur de dysfonctionnement.
Enfin, après réalisation de tous ces tests, il peut être nécessaire d’effectuer des imageries médicales (radios) qui nécessitent l’injection de produits de contrastes iodés (permettant d’augmenter artificiellement le contraste entre plusieurs éléments afin de mieux les visualiser).
C’est quoi un taux normal de créatinine ?
Le taux de créatinine est en lien direct avec le volume de notre masse musculaire, car la créatinine est un composé produit par nos muscles et éliminé par nos reins. Ainsi, plus la masse musculaire est importante, plus le résultat sera élevé. La masse musculaire des hommes étant généralement plus importante que celle des femmes, leur taux s’en trouve plus élevé.
Le taux normal, appelé créatininémie, varie entre :
- 7 et 13 mg/L (milligramme par litre) pour les hommes ;
- 6 à 11 mg/L pour les femmes.
En dessous, il est anormalement bas, ce qui peut expliquer un problème de santé.
Toutefois, le pourcentage idéal varie aussi en fonction de nombreux critères tels que l’âge, la taille, le sexe, l’hygiène de vie, le volume de la masse musculaire et la prise éventuelle de médicaments. Les différents niveaux diagnostiqués peuvent expliquer des pathologies parfois graves mais peuvent aussi ne pas être d’ordre médical.
Quelles sont les causes et les symptômes d’une créatinine basse ?
La créatininémie indique le dosage sanguin de la créatinine permettant d’évaluer le bon fonctionnement des reins.
Les cas d’un diagnostic bas sont les plus rares. Ils concernent généralement :
- Les personnes empêchées dans leur capacité de mouvement qui ne peuvent pas développer une masse musculaire suffisante. Les personnes en fauteuil roulant ou atteintes d’une dystrophie musculaire sont des patients concernés.
- De façon ponctuelle, les femmes enceintes peuvent être concernées.
- Toute personne rencontrant temporairement une altération de ses capacités physiques (hospitalisation prolongée, mobilité réduite des suites d’un accident par exemple).
- Les personnes âgées qu’il est essentiel d’outiller sur la question du bien vieillir.
- Les individus ayant des pathologies en lien avec le foie.
Les symptômes suivants, non exhaustifs, peuvent être associés à un taux bas :
- confusion ;
- perte d’appétit ;
- démangeaisons ;
- perte d’équilibre ;
- fatigue.
À quoi est dû un taux de créatinine haut et quels en sont les symptômes ?
Si des résultats d’analyse bas ne sont pas toujours le signe d’une pathologie existante car davantage liés à une situation contextuelle (enceinte, inactivité physique, vieillesse) un taux anormalement élevé dans le sang est souvent à l’origine d’un dysfonctionnement rénal. Les reins, en effet, ne filtrent plus suffisamment les déchets produits par notre organisme.
Les causes d’une créatinine élevée peuvent être de différentes origines :
- des maladies préexistantes peuvent en expliquer la cause : le diabète ou l’hypertension ;
- la prise de certains médicaments ;
- la déshydratation, particulièrement chez la personne âgée ;
- un épuisement physique ;
- une alimentation très riche en protéines : chez la personne vieillissante, la question de l’alimentation est tout aussi fondamentale que celle de l’hydratation. Elles peuvent avoir une tendance au minimalisme par fatigue ou par empêchement et il est essentiel, là encore, de leur donner les clés pour stimuler leur appétit.
- une infection qui peut être d’origine rénale ;
- une insuffisance cardiaque, etc.
Le tabac quant à lui est un facteur d’aggravation des pathologies en général mais particulièrement de celles en lien avec le fonctionnement des reins.
Dans la mesure où les maladies rénales ne présentent pas de symptômes et qu’elles sont découvertes à l’occasion d’examens de routine, des signes non alarmants aux premiers stades peuvent apparaître tels que :
- une fatigue ;
- une perte d’appétit ;
- des nausées ;
- des démangeaisons ;
- un gonflement des jambes ;
- un essoufflement, qui peut aussi survenir en cas d’accumulation d’eau dans l’organisme.
Quel traitement en cas de créatinine basse ?
Une créatinine basse est souvent le signe d’une réduction de la masse musculaire et ne présente donc pas une urgence médicale. Ce seul indicateur pourrait ne nécessiter qu’une surveillance et quelques conseils pour faire évoluer les habitudes de vie afin que le taux remonte. Toutefois, s’il est associé à d’autres symptômes, il peut être nécessaire d’adapter l’accompagnement du patient.
En fonction des résultats d’examens, il peut être prescrit :
- des médicaments pour contrôler la pression artérielle, des pathologies ou infections existantes (diabète ou prédiabète) ;
- de consulter un diététicien afin d’adapter le régime alimentaire qui sera affaibli en protéines, sel et potassium notamment ;
- de modifier ses habitudes d’hydratation notamment en buvant davantage. Pour les personnes âgées, pensez toutefois à ne pas boire plus d’1,5 litre par jour pour éviter les risques d’hyponatrémie ;
- dans les cas les plus graves et en cas de diabète présent, il peut être prescrit une dialyse (épuration du sang par un rein artificiel) ou une greffe de rein.
Quel que soit votre taux, il est largement préconisé de recourir à un médecin pour optimiser votre traitement et disposer des conseils les plus efficaces.
FAQ
L’alimentation a-t-elle un impact sur le taux de créatinine ?
De façon générale, l’alimentation joue un rôle non négligeable sur la santé. Avoir des réflexes alimentaires qui permettent d’équilibrer nos apports en sel et en protéines par rapport à notre organisme et à son état (sain ou porteur de pathologies) aide naturellement notre corps à mieux fonctionner. En fonction donc de ce que nous consommons et de notre état de santé, l’alimentation va avoir un impact plus ou moins régulateur, favorisant le bon fonctionnement de notre organisme ou le dégradant.
L’alimentation a un impact sur le taux de créatine mais ce n’est pas la principale cause expliquant sa variation. Les facteurs sont nombreux et changent d’une personne à l’autre : âge, poids, taille, prise de médicaments, etc.
Il reste toutefois incontournable et indispensable qu’en cas d’anomalie, votre médecin vous questionne sur vos habitudes alimentaires et vous guide à en modifier quelques habitudes.
Qu’est-ce qui peut faire baisser votre taux de créatinine ?
L’état de santé des reins est le premier indicateur, expliquant une hausse du taux. Il est indispensable de les protéger et d’adopter des gestes préventifs tels que :
- penser à boire au moins 1,5 l d’eau par jour et ainsi d’éviter la déshydratation ;
- manger équilibré en évitant le recours excessif au sel (pas + de 6g soit l’équivalent d’une cuillère à café) ;
- cesser la consommation de tabac ;
- limiter la consommation de protéines animales à une portion par jour (ou de la viande, ou du poisson ou un œuf) ;
- identifier la cause traitable de l’augmentation et la traiter (calcul rénal ou infection par exemple).
Lorsque des pathologies sont déjà existantes, il est nécessaire d’agir à titre curatif :
- équilibrer le diabète ;
traiter l’hypertension ;
- traiter les pathologies cardiaques ;
- arrêter les médicaments néphrotoxiques (dommageables pour les reins).
Le test de la créatinine doit-il se réaliser en étant à jeun ?
Il n’est pas obligatoire d’être à jeun pour réaliser les prélèvements sanguins et urinaires permettant de visualiser le niveau de créatinine, mais de façon générale, cette pratique n’est pas néfaste aux résultats. Si vous mangez avant et pendant le test, les résultats pourront être lus.
Parfois, il pourra vous être demandé quelques restrictions alimentaires avant, comme de ne pas consommer de viande qui contient un niveau de créatine plus élevé que les autres aliments et qui pourrait fausser les analyses.
De la même façon, afin d’obtenir des résultats fiables, il pourra vous être demandé de cesser la prise de certains médicaments notamment ceux contre l’acidité gastrique et/ou certains antibiotiques à base de bactrim utilisés dans le traitement de maladies infectieuses (urinaires, prostate, respiration…).
Si vous êtes concernés par ce type de pathologie, pensez bien à indiquer toute information utile à votre médecin et ne prendre aucune décision sans avis médical.
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Sources externes :
- Maladie rénale chronique : dépistage
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