Le fonctionnement du système de retraite en France

En France, le système de retraite est le fruit de l’histoire économique et sociale de notre pays. Cette complexité originelle explique la diversité des régimes et des caisses. La retraite est gérée par des organismes différents selon les statuts professionnels. La question des retraites est complexe. C’est pourquoi l’équipe de CetteFamille a choisi d’apporter des réponses à vos questions.

Régime de retraite obligatoire, complémentaire ou supplémentaire : quelles différences ?

En France, le système de retraite repose sur trois niveaux : de base, complémentaire et supplémentaire. Tous trois peuvent s’additionner pour constituer vos revenus au moment de la retraite.

Le régime de retraite de base

Quel que soit le régime, la retraite obligatoire se compose d’une retraite de base et d’une retraite complémentaire. Créé en 1945, le régime de base constitue le fondement même du système de retraite français et il concerne les salariés du privé, les fonctionnaires, les travailleurs non-salariés et les salariés bénéficiant de régimes spéciaux (RATP, SNCF, EDF-GDF…). Le régime de retraite de base est fondé sur le principe de répartition. Autrement dit, les salariés en activité cotisent pour payer les pensions de retraite de leurs aînés. En contrepartie, ils s’ouvrent des droits à une pension de vieillesse.

Il existe différents acteurs de régimes de base : la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) est le plus courant. Les agriculteurs cotisent à la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Le service des Pensions de l’Etat s’occupent des fonctionnaires. Les travailleurs non-salariés bénéficient du régime social indépendant (RSI) tandis que les avocats, par exemple, cotisent à la Caisse Nationale des barreaux de France (CNBF).

Le régime de retraite complémentaire

Pour pallier à l’insuffisance des pensions servies par le régime général, des régimes complémentaires ont vu le jour à partir de 1947 pour certaines catégories professionnelles. Par définition, le régime de retraite complémentaire est un régime de retraite dont les prestations s’ajoutent à celles du régime de base. Le plus gros est le régime de retraite complémentaire des salariés du privé : l’Agirc-Arrco. Il est aujourd’hui obligatoire pour tous les salariés.

Tout comme le régime de base, le régime de retraite complémentaire fonctionne sur le principe de répartition. Avec le temps, le salarié accumule des points de retraite. Au moment de prendre sa retraite, le salarié touche un revenu complémentaire à sa pension de base. Le montant de cette pension correspond globalement au nombre de points de retraite multiplié par la valeur du point en vigueur.

Le régime de retraite supplémentaire

La retraite supplémentaire permet de se constituer un capital additionnel. Basée sur un système de capitalisation, elle peut être mise en place par une entreprise ou bien de manière individuelle via des produits d’épargne. Ce régime s’ajoute aux régimes précédemment nommés.

Comment calculer sa retraite ?

Le calcul de la retraite dépend de trois facteurs :

1. L’âge de départ à la retraite.
2. La durée de cotisation
3. Le montant des rémunérations perçues au cours de la carrière professionnelle

Pour calculer le montant de sa pension de retraite, l’équipe de CetteFamille vous invite à utiliser les simulateurs disponibles en ligne :

Accéder au simulateur

Les aides sociales pour les retraites modestes

Carrière professionnelle incomplète, entrée tardive sur le marché du travail, périodes d’inactivité ou temps partiel prolongé sont autant de facteurs qui provoquent de faibles pensions. Aujourd’hui en France, le nombre de retraités s’accroît mais celui des retraités modestes baisse car les dispositifs de solidarité se renforcent.

L’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA)

Si vous n’avez pas suffisamment cotisé, l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA) peut vous aider. Anciennement appelée Minimum vieillesse, cette aide est accordée sous conditions d’âge, de résidence et de ressource. En 2022, le montant ASPA à taux plein est de 916,78 € par mois pour une personne seule et de 1 423,31 € pour un couple.

L’Aide Personnalisée au Logement

Attribuée sous condition de ressource, l’APL est versée par la CAF ou le MSA et permet de couvrir une partie du loyer. Le montant de L’Aide Personnalisée au Logement est calculé sur la base des revenus imposables des 12 derniers mois pour l’ensemble du foyer habitant au domicile.

L’Allocation de Logement Social

L’ALS est destinée aux personnes qui ne peuvent pas bénéficier de l’APL. Versée par la CAF, elle peut être attribuée aux personnes handicapées qui touchent une petite retraite. L’Allocation de Logement Social est attribuée en fonction des ressources et conformément à certains plafonds.

Les solutions d’hébergement pour les retraités modestes

Les différents dispositifs mentionnés ci-dessous permettent d’améliorer les conditions financières d’une personne âgée qui perçoit une petite retraite. L’autre solution consiste à privilégier un hébergement moins onéreux et plus adapté aux premiers signes de vieillesse et de perte d’autonomie.

La colocation entre seniors

La colocation entre seniors, aussi appelée habitat partagé, présente les mêmes caractéristiques que la colocation entre étudiants. Dans un grand appartement de ville ou une maison à la campagne, chaque colocataire occupe une chambre privée et dispose librement des espaces communs. Tous apprennent à vivre ensemble et partagent les frais liés à l’hébergement.

L’accueil familial

Par définition, l’accueil familial est l’hébergement à titre onéreux d’une personne handicapée adulte ou d’une personne âgée de plus de 60 ans par une famille titulaire d’un agrément. Dans les faits, l’accueil familial est bien plus qu’une offre de logement proposée aux personnes dépendantes. Cette solution alternative à l’EHPAD et aux maisons de retraite apporte un confort économique et matériel tout en profitant des avantages liés à la vie de famille.