Partagé, inclusif et participatif désignent trois types d’habitat collectif, trois formes de vivre ensemble qui reposent sur un seul et même projet : occuper un logement privé et partager des espaces communs avec un groupe de personnes au sein d’une même maison. L’équipe de CetteFamille vous présente les caractéristiques de l’habitat collectif en France et vous explique les différences et les points communs entre les trois types d’habitat collectif destinés aux seniors et aux personnes en situation de handicap.
Qu’est-ce qu’un habitat partagé ?
Avec l’habitat inclusif et l’habitat participatif, l’habitat partagé fait partie de la famille des habitats collectifs. Il est construit par des collectivités, des promoteurs privés ou sociaux, à proximité d’une ville. Ce type d’hébergement collectif est pensé pour des personnes âgées autonomes qui ont choisi de vivre ensemble dans le même domicile. Chaque senior occupe un espace privatif et partage des espaces communs avec les autres habitants. L’habitat partagé est régi par la loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme Rénové) entrée en vigueur en France en 2014.
L’habitat partagé accompagné
L’habitat partagé accompagné est une variante d’habitat partagé destinée aux adultes en situation de handicap. Ces projets sont entrepris par des associations, des collectivités territoriales ou des promoteurs privés commerciaux. En règle générale, les maisons partagées accompagnées se présentent sous la forme d’une colocation. Chaque personne occupe un espace privatif et peut librement accéder aux espaces communs. Le résident bénéficie d’un accompagnement individualisé pour la réalisation des gestes de la vie quotidienne et pour la préservation de l’autonomie ; d’un accompagnement collectif par l’intervention de professionnels chargés de la coordination des lieux. Dans un habitat partagé accompagné en France, les personnes en situation de handicap peuvent mettre en commun leur Prestation de Compensation du Handicap (PCH) afin de bénéficier d’une prise en charge complète toute la journée.
Une alternative à l’EHPAD
Avec le temps ou des suites d’un accident, une personne âgée ou handicapée peut éprouver des difficultés à rester chez elle, dans sa maison ou son appartement, et le maintien à domicile n’est alors plus possible. La solitude, la perte d’autonomie et l’incapacité à réaliser certains gestes de la vie quotidienne ne permettent plus de conserver le maintien à domicile. L’habitat partagé se présente alors comme une solution d’hébergement adapté pour les personnes âgées qui ont conservé une grande part d’autonomie et qui ne souhaitent pas vivre dans un EHPAD.
Les avantages de l’habitat partagé
Au même titre que la résidence seniors ou l’accueil familial, l’habitat partagé est une véritable alternative à l’entrée en EHPAD qui présente de nombreux avantages :
- Se sentir chez soi : dans un habitat partagé, les résidents seniors sont chez eux, ils se sentent comme à la maison. Ils sont libres de faire ce qu’ils veulent, de recevoir leur famille ou de rester seuls dans leur espace privatif. Alors que dans un EHPAD, les personnes âgées doivent respecter les horaires de repas, de réveil, de coucher, ou encore de sorties.
- Entretenir le lien social : en général, un EHPAD peut accueillir entre 50 et 150 personnes âgées. Cet effectif important ne permet pas de tisser des liens sociaux et de créer une cohésion de groupe. Un habitat partagé est la résidence principale de 10 personnes au maximum. Chacun peut alors facilement apprendre à se connaître, créer des liens et partager des moments agréables.
- Stabiliser la perte d’autonomie : dans un habitat partagé, les habitants ont le même degré de dépendance. Tous vivent en parfaite autonomie et ils sont en capacité de participer aux différentes activités liées à la cohabitation. Cette homogénéité est un véritable stimulant pour le lien social et il permet de stabiliser la perte d’autonomie.
- Faire des économies : vivre dans une maison de retraite médicalisée coûte très cher. Dans un habitat partagé, tous les frais liés au domicile sont mutualisés. Ainsi, les habitants seniors dépensent moins d’argent tout en bénéficiant d’un environnement plus chaleureux et plus confortable qu’une chambre dans un EHPAD.
Trouver une colocation pour seniors
CetteFamille propose une quinzaine de colocations seniors dans toute la France pour les personnes âgées en perte d’autonomie.
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Les deux autres types d’habitat collectif
L’habitat collectif se présente sous deux autres formes : l’habitat participatif et l’habitat inclusif. Si ces trois termes renvoient au même projet de vie, ils se distinguent par leurs occupants.
L’habitat participatif
L’habitat participatif est un projet défini, conçu et construit par ses futurs habitants. Ensemble, ils recherchent un terrain de préférence à proximité d’une ville, réalisent les plans de leur maison, font appel à un constructeur et à des artisans, assurent le suivi des travaux, le tout en continuant à animer la communauté. En France, l’habitat participatif est régi par la loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme Rénové) de 2014 qui n’impose aucun régime juridique. Les futurs habitants peuvent donc choisir de faire une copropriété, une SCI (Société Civile Immobilière) ou encore un logement social.
En règle générale, une maison participative est un domicile qui fait la part belle aux parties communes et propose des espaces privatifs plus petits que dans les autres formes d’habitat collectif. De cette manière, les habitants peuvent se retrouver tous ensemble pour faire différentes activités, accueillir leurs amis et leur famille.
L’habitat inclusif
Construit par des collectivités, des promoteurs privés ou sociaux, l’habitat inclusif est une solution d’hébergement destinée aux personnes âgées qui souffrent d’une légère dépendance. L’habitat inclusif est un habitat collectif qui peut être partagé et qui répond à certains critères spécifiques au regard de l’article 129 de la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) en vigueur en France depuis le 23 novembre 2018.
Selon la loi ELAN, un habitat est dit inclusif s’il répond aux conditions suivantes :
- l’habitat permet aux personnes âgées, aux adultes en situation de handicap et éventuellement à leurs proches aidants de vivre ensemble ;
- l’habitat est la résidence principale de ses occupants seniors ou handicapés ;
- l’habitat fait l’objet d’un projet de vie sociale. Selon le décret paru en juin 2019, le projet de vie sociale doit être assuré par une personne morale spécialisée comme une association par exemple. Il peut également faire l’objet d’un financement par les collectivités territoriales comme le service départemental du lieu de résidence.
Au-delà de ces trois critères, la loi ELAN ne précise pas le modèle de bail à adopter entre le bailleur et les occupants ou encore les normes relatives à la nature et à la superficie des pièces occupées par les résidents.