EN RÉSUMÉ
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L’arythmie cardiaque est une maladie fréquente chez les personnes âgées. Elle se matérialise par un trouble du rythme du cœur. Elle est fréquemment bénigne, mais elle peut exposer parfois à des complications graves comme l’insuffisance ou l’accident vasculaire cérébral (AVC).
Cette maladie peut être source de beaucoup de stress aussi bien chez la personne âgée que chez les aidants. Il est donc essentiel de savoir ce qu’elle recouvre, pourquoi elle touche plus souvent les seniors, comment la diagnostiquer et la traiter, et quelles mesures de prévention permettent de s’en protéger.
Chez CetteFamille, acteur majeur des solutions d’hébergements pour les personnes âgées (accueil familial et habitat partagé), nous estimons que notre mission s’inscrit au-delà de nos offres. Ainsi, nous souhaitons vous doter d’une pluralité d’outils pour vous permettre d’accompagner vos proches de façon optimale. Dans cet article, nous vous expliquons tout sur l’arythmie cardiaque : ses signes et la façon de les prendre en charge ainsi que les risques qui en découlent.
Qu’est-ce que l’arythmie cardiaque exactement ?
Il s’agit d’un trouble du rythme ou de la fréquence des battements du cœur. Le cœur bat chez un individu sain entre 60 et 100 battements par minute au repos.
Lorsqu’une personne en est atteinte, le rythme peut devenir irrégulier :
- trop rapide (tachycardie),
- trop lent (bradycardie).
Les seniors sont le plus souvent touchés par deux types d’arythmie :
- La fibrillation auriculaire ou atriale (la plus fréquente et la moins à risque). Les oreillettes battent de manière désorganisée, ce qui augmente le risque de caillots dans le sang. Les oreillettes sont les cavités supérieures du cœur qui pompent le sang vers les cavités inférieures (ventricules).
- Les ventriculaires (plus rares mais plus dangereux) perturbent le rôle de pompage des ventricules. Elles augmentent le risque d’AVC.
| Le saviez-vous ? D’après les données de la Fondation recherche cardio-vasculaire, la fibrillation atriale est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. En effet, elle toucherait plus de 750 000 personnes en France. Par ailleurs, elle affecterait plus de 10 % des personnes âgées de plus de 80 ans et serait à l’origine de 20 à 30 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC). |
Pourquoi les personnes âgées sont-elles plus à risque ?
De façon générale, les seniors à l’instar des bébés représentent les personnes les plus vulnérables. La dégénérescence de leur système immunitaire, pouvant aussi bien être cognitive que physique les exposent davantage. Avec l’âge par exemple, le système électrique du cœur s’affaiblit et les maladies associées deviennent plus fréquentes.
À ce mouvement naturel certains facteurs favorisent la pathologie chez les personnes âgées :
- l’hypertension,
- le diabète,
- l’insuffisance cardiaque,
- la dénutrition,
- la polymédication (prise de plusieurs médicaments, liée à d’autres pathologies), qui peut perturber la conduction électrique.
De plus, le suivi médical peut être plus compliqué à exercer en raison de :
Quels sont les signes à surveiller au quotidien ?
L’arythmie fait partie des maladies dites « silencieuses » en ce sens qu’elles peuvent ne manifester aucun signe extérieur visible ou très discrets et pour autant être en train de se développer.
Elle nécessite donc des mesures préventives de contrôle.
Il est recommandé de faire attention aux signes suivants :
- palpitations (cœur qui s’emballe),
- fatigue anormale,
- essoufflement,
- vertiges,
- douleurs thoraciques.
Un changement soudain dans la tolérance à l’effort ou une perte d’équilibre doivent aussi alerter.Que ces symptômes soient cumulatifs ou non, ils doivent inciter à consulter un médecin rapidement, car mal prise en charge, elle peut réduire la qualité de vie.
Comment réagir face à ces symptômes ?
En cas de symptômes évocateurs, il faut consulter sans tarder son médecin traitant ou un cardiologue.Les signes suivants justifient de se rendre directement ou d’appeler les urgences :
- une douleur thoracique,
- un malaise,
- une perte de connaissance.
Dans la mesure du possible, il est recommandé de noter la fréquence, la durée et les circonstances des palpitations.
Pour prendre le rythme de votre cœur :
- tournez la paume de la main droite ou gauche vers le haut ;
- avec l’index et le majeur de l’autre main, recherchez le pouls à l’intérieur du poignet, en dessous du pouce ;
- comptez les pulsations pendant 30 secondes et multipliez le résultat par deux pour obtenir le pouls au repos par minute.
Un aidant familial joue un rôle essentiel pour surveiller ces signes et encourager le senior à demander de l’aide.
Quels sont les examens pour diagnostiquer une arythmie ?
Après étude de la situation du patient par le médecin généraliste, il lui sera proposé de réaliser un ou plusieurs examens de cardiologie en fonction de ses symptômes.
Le diagnostic final dépendra des résultats de :
- l’électrocardiogramme (ECG), qui enregistre l’activité électrique du cœur ;
- le Holter, qui enregistre le rythme du cœur sur 24 h ou plus ;
- l’échocardiographie, qui analyse les oreillettes, les ventricules et les valves du cœur ;
- l’épreuve d’effort, qui mesure la réaction du cœur à une activité physique ;
- les analyses sanguines, pour vérifier les électrolytes (minéraux de type sodium, potatium, calcium) qui transportent une charge électrique lorsqu’ils sont dissous dans un liquide tel que le sang et la fonction thyroïdienne ;
- l’imagerie cardiaque avancée (IRM, scanner).
Ces examens permettent d’obtenir un diagnostic précis et d’adapter le traitement.
Comment se traite l’arythmie cardiaque chez les personnes âgées ?
Le traitement de l’arythmie cardiaque dépend du type et de l’état clinique du patient.
Les médicaments antiarythmiques sont souvent prescrits. Les plus communs sont :
- les bêtabloquants (permettant de ralentir la fréquence cardiaque et la pression artérielle),
- les anticoagulants (permettant de dissoudre les caillots pour éviter les risques de thrombose).
En cas de bradycardie sévère, la pose d’un stimulateur cardiaque (pacemaker) est indiquée. Cette intervention médicale consiste à implanter sous la peau, généralement sous la clavicule, un petit boîtier relié à des sondes placées dans le cœur. Son rôle est d’envoyer des impulsions électriques lorsque le cœur bat trop lentement, afin de maintenir un rythme cardiaque régulier et suffisant pour assurer une bonne circulation sanguine.
La fibrillation auriculaire persistante peut quant à elle être traitée par :
- cardioversion (geste médical, effectué par voie électrique ou médicamenteuse, qui vise à rétablir un rythme cardiaque normal en cas d’arythmie) ;
- ablation des foyers électriques (intervention de cardiologie qui consiste à détruire, grâce à des sondes introduites dans le cœur, les zones responsables des signaux électriques anormaux provoquant l’arythmie).
Le choix du traitement doit être personnalisé en tenant compte de l’âge, de la fragilité, et des comorbidités.
Quelle prévention possible chez les seniors ?
De façon générale, chez les personnes âgées, il est préférable de prévenir les maladies.
Celle des arythmies repose sur des mesures simples mais efficaces :
- pratiquer une activité physique douce de type gymnastique douce ;
- surveiller la tension artérielle et le diabète ;
- maintenir une alimentation équilibrée ;
- boire suffisamment pour éviter la déshydratation ;
- réduire la consommation d’alcool et de caféine ;
- éviter le tabac ;
- gérer le stress ;
- prévenir l’isolement en contribuant notamment à leur rendre visite régulièrement et/ou les faire participer à des activités sociales qui participent à leur stimulation cognitive.
Quel rôle peuvent jouer les proches aidants ?
Les proches aidants assurent une surveillance quotidienne précieuse.
Ils veillent à :
- la bonne prise des médicaments,
- détecter les symptômes,
- accompagner le senior dans ses rendez-vous médicaux,
- maintenir une bonne hygiène de vie, en encourageant l’activité physique et une alimentation adaptée,
- apporter un soutien moral indispensable, réduisant l’angoisse et la solitude du patient âgé.
| LE CONSEIL CETTEFAMILLE Chez CetteFamille, nous encourageons les proches à accompagner les seniors dans leur suivi médical, à favoriser les activités physiques douces et à veiller à leur bien-être émotionnel. Prévenir l’isolement et encourager le lien social sont des atouts précieux pour la santé cardiaque. |
FAQ
Vous avez d’autres questions. CetteFamille vous répond dans sa foire aux questions.
L’arythmie peut-elle être passagère ?
Oui, elle peut être passagère.
Sur des actions de la vie quotidienne, elle peut apparaître de manière transitoire :
- après un stress,
- un effort,
- une consommation de caféine.
La survenance d’un des symptômes précités dans un de ces contextes particuliers ne nécessite pas forcément une intervention en urgence. Toutefois, la survenance répétitive et soudaine doit être prise au sérieux.
Peut-on vivre normalement avec une arythmie ?
En cas de diagnostic déclaré, la personne malade peut vivre normalement.
Sa pathologie pourra être mieux accompagnée si l’hygiène de vie globale du patient est adaptée.
Toutefois, un suivi régulier et un traitement adapté seront nécessaires pour surveiller l’évolution de la maladie.
Quand s’inquiéter pour l’arythmie ?
Si votre parent est atteint d’une maladie telle que l’arythmie, nécessitant une surveillance accrue, il est utile de s’inquiéter de cette maladie et de prendre les mesures nécessaires pour la traiter lorsqu’elle s’accompagne de :
- malaise,
- douleurs thoraciques,
- pertes de connaissance.
Est-ce qu’une arythmie cardiaque peut provoquer un AVC ?
Les risques de survenance d’un AVC ne sont pas exclus surtout en cas de fibrillation auriculaire.
Dans ce cas, une prise en charge en urgence est indispensable.
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Sources externes :
Quels sont les troubles du rythme et de la conduction cardiaque ? (Ameli)
Mesurez votre pouls de temps à autre (Fondation Suisse de cardiologie)
Tout savoir sur les troubles du rythme cardiaque (Fondation pour la recherche médicale)
Fibrillation auriculaire ou fibrillation atriale (Ameli)
Zoom sur la fibrillation atriale (Fondation recherche cardio-vasculaire)





