Le 23 janvier 2019 se tenait la Journée des Solitudes, organisée par l’association Astrée dans toute la France. Une bonne occasion de rappeler que le problème de la solitude, et du sentiment de solitude, constituent un fléau national. Un fléau d’autant plus difficile à traiter qu’il est souvent invisible. Contrairement aux maladies connues (Parkinson, Alzheimer, la dépression) et moins connues comme la maladie à corps de Lewy dont le diagnostic n’est pas toujours facile, l’isolement et la solitude ne sont pas des maladies. Et pourtant, elles font souffrir et tuent, chaque année en France.
Loin de concerner uniquement les personnes âgées, la « grande solitude (aucun réseau) » toucherait 10% de la population française soit 5,5 millions de personnes (Étude BVA pour Astrée, 2018).
La solitude en France : quelques chiffres
Selon l’étude BVA pour Astrée réalisée en 2018, 58% des français interrogés connaissent au moins une personne en situation de solitude. Il est toutefois à noter que le sentiment de solitude lui-même n’est pas forcément visible ni exprimé par les personnes qui le vivent. 44% des français se sentiraient parfois seuls selon la même étude et, chose nouvelle, ce chiffre monterait à 66% des moins de 35 ans, mettant en lumière un phénomène nouveau : l’isolement des jeunes.
Ces chiffres doivent pourtant être pris avec précaution. En effet, 75% des personnes qui se sentent seules l’expriment très rarement, et 31% ne le font jamais. Le sentiment de solitude est souvent incommunicable. Il va généralement de pair avec d’autres sentiments qui lui sont rattachés et empêchent son expression : honte, peur, anxiété, baisse de l’estime de soi… Autant de facteurs favorisant un renfermement progressif, pouvant mener à l’isolement.
L’isolement des personnes âgées
Le phénomène de l’isolement et de la solitude des jeunes, bien réel, ne doit toutefois pas masquer les populations historiquement à risque, et notamment celle des personnes âgées. En effet, l’isolement des seniors reste un risque réel comme le démontrent les facteurs d’isolement les plus courants. 58% des personnes isolées le sont suite au décès d’un proche (conjoint), 43% du fait immédiat du vieillissement, 42% suite à un divorce ou une séparation. L’isolement géographique présente également un risque important (26%) lorsque la personne est séparée de sa famille ou de ses habitudes de vie, suite à un déménagement par exemple.
Le passage à la retraite, parce qu’il concerne des personnes parfaitement autonomes et sociabilisées, n’est que rarement un facteur déclencheur de l’isolement (7%).
Le logement : critère de lutte contre l’isolement
Dans la recherche de solutions aux problèmes d’isolement, le critère du logement ne doit pas être minimisé. Le lieu et le mode de vie (collectif ou individuel) sont des conditions qui favorisent, ou luttent contre, la solitude. Permettre à chacune et chacun de vivre où et comme il le souhaite, entouré de ses proches et de professionnels compétents et disponibles, c’est la mission principale que nous nous donnons chez CetteFamille.
Une mise en relation réussie entre une personne et une famille d’accueil, c’est la garantie de tisser du lien social malgré les problèmes de santé éventuels. C’est aussi la possibilité, lorsque les aidants (ou l’aidant), la famille et les amis sont éloignés ou indisponibles, la possibilité de savoir son proche bien entouré. Une vie sociale riche et active est le premier moyen de ralentir les maladies neuro-évolutives liées à l’âge, de prévenir la dégénérescence physique et mentale et de rester en bonne santé longtemps.
Merci à l’association Astrée de s’engager dans cette cause essentielle de santé publique.