EN RÉSUMÉ :
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La maladie de Crohn est une pathologie inflammatoire du tube digestif. Elle reste encore majoritairement méconnue, alors qu’elle touche des milliers de personnes chaque année. Elle peut survenir à tout âge, mais lorsqu’elle touche un senior, elle demande, comme toute autre pathologie, une attention toute particulière. Elle se matérialise principalement par des douleurs au ventre, des diarrhées à répétition et une fatigue constante. Chez CetteFamille, acteur majeur de la colocation senior, nous pensons qu’un bon accompagnement commence par la bonne information. Mieux comprendre cette pathologie c’est permettre à chacun, malade ou aidant, de prendre les bonnes décisions au bon moment. Dans cet article, nous vous expliquons tout sur ses causes, symptômes et solutions pour l’accompagner au mieux.
Maladie de Crohn : définition
La maladie de Crohn fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, dites MICI. Elle peut toucher tout le système digestif, de la bouche à l’anus, mais les atteintes se concentrent généralement sur l’intestin grêle et le côlon.
Cette inflammation persistante attaque la paroi intestinale. Elle évolue par « poussées » :
- des périodes où les symptômes sont très présents,
- entrecoupées de phases de rémission où le quotidien devient plus supportable.
Il s’agit d’une pathologie chronique, qui demande un suivi au long cours, une adaptation du mode de vie, et parfois des traitements lourds.
Qu’est-ce qui provoque la maladie de Crohn ?
Il n’existe pas une cause unique.
Plusieurs facteurs peuvent jouer un rôle. La recherche avance, mais voici ce que l’on sait aujourd’hui :
- Il existe un terrain génétique : certaines mutations augmentent les risques.
- Le système immunitaire est en cause : il réagit de façon excessive à la flore intestinale.
- Le tabac est un facteur aggravant bien connu.
- Le déséquilibre du microbiote intestinal (la fameuse flore digestive) pourrait favoriser les inflammations.
Elle n’est ni contagieuse, ni liée à une « mauvaise » hygiène de vie. Pour autant, contribuer à une hygiène de vie saine améliore la qualité de vie et réduit les risques d’apparition de tout type de symptômes. Il est ainsi conseillé de :
- avoir une alimentation équilibrée favorisant l’assouvissement des besoins individuels ;
- pratiquer une activité physique et sportive régulière ;
- boire une quantité d’eau quotidienne suffisante.
Comment reconnaître la maladie de Crohn ?
Elle est intergénérationnelle en ce sens que les jeunes et les moins jeunes peuvent être concernés.
Chez les jeunes adultes comme chez les personnes âgées, les signes sont parfois confondus avec d’autres pathologies, ce pourquoi elle nécessite une surveillance.
Pourtant, certains symptômes doivent alerter :
- des douleurs abdominales chroniques, souvent localisées dans le bas-ventre ;
- des diarrhées fréquentes, parfois sanglantes ;
- une perte de poids inexpliquée ;
- une fatigue intense ;
- des lésions au niveau de l’anus (fissures, fistules) ;
- fièvre, ou une altération de l’état général.
Chez les seniors, ces signes peuvent être aggravés par la dénutrition et la déshydratation.
| LE SAVIEZ-VOUS ? La maladie de Crohn n’affecte pas uniquement le système digestif. On estime qu’environ un tiers des personnes atteintes présentent aussi des symptômes dits « extra-digestifs » : douleurs articulaires, atteintes de la peau ou des yeux, voire troubles du foie. Cela s’explique par le rôle du système immunitaire, qui réagit de manière excessive au-delà de l’intestin. Reconnaître ces signes précocement permet d’adapter le suivi médical et d’améliorer la qualité de vie au quotidien. |
Comment diagnostiquer la maladie de Crohn ?
Pour la diagnostiquer, plusieurs examens devront être réalisés dès l’apparition de l’accumulation des signes précédemment décrits.
Le diagnostic repose sur :
- un échange approfondi avec le médecin généraliste qui vous questionnera sur vos signes, antécédents médicaux et symptômes repérés ;
- une prise de sang, qui révélera des signes d’inflammation ;
- une coloscopie ou gastroscopie avec prélèvements ;
- des examens d’imagerie : imagerie par résonance magnétique (IRM), scanner, entéro-IRM.
Comme pour toute autre pathologie, le diagnostic précoce sera crucial pour éviter les complications.
Quels sont les traitements de la maladie de Crohn ?
Si le diagnostic tend à en confirmer l’existence, plusieurs traitements adaptés visent à calmer l’inflammation, soulager les douleurs et espacer les poussées.
La personne malade pourra se voit prescrire les traitements suivants :
- anti-inflammatoires digestifs ;
- corticoïdes : produits synthétiques aux mêmes actions que le cortisol ;
- immunosuppresseurs, qui limitent l’action du système immunitaire en cas de défaillance ;
- biothérapies : traitement par des organismes vivants ;
- chirurgie, si complications notamment pour soigner les abcès (amas de pus), les fistules (lien anormal entre deux organes) et sténoses (rétrécissement du canal).
Le traitement sera individualisé et personnalisé en fonction de chaque patient et de l’état d’avancée, de gravité et de la localisation des douleurs.
Maladie de Crohn : comment adapter son mode de vie ?
Une bonne hygiène de vie, quelle que soit la pathologie dont il est question, joue un rôle essentiel. Elle est encore plus primordiale l’âge vieillissant, car les personnes âgées sont un public vulnérable auprès duquel les maladies sont nombreuses.
Une hygiène de vie adaptée tient à :
- Avoir une alimentation adaptée. Stimuler l’appétit d’une personne âgée peut parfois s’avérer être un vrai combat. La vieillesse entraîne souvent de la fatigue et un lâcher prise généralisé. Pourtant les besoins de base doivent être nourris. Dans l’idéal, un repas équilibré représente au moins tous les groupes d’aliments : fruits ou légumes crus accompagnés d’une protéine, de féculents, d’un produit laitier, et d’un peu de matière grasse (type huile d’olive).
- Boire de l’eau de façon équilibrée : boire environ 1 litre et demi d’eau par jour.
- Se reposer suffisamment.
- Bénéficier d’un accompagnement psychologique si besoin.
- Être stimulé cognitivement.
Pour contribuer à ce mode de vie, l’aidant familial joue un rôle fondamental.
| LE CONSEIL CETTEFAMILLE Face à la maladie de Crohn, l’un des meilleurs alliés reste l’écoute du corps. Chaque personne réagit différemment aux aliments, aux traitements et aux rythmes de vie. Tenir un petit carnet où noter ses repas, ses symptômes et ses niveaux d’énergie permet souvent d’identifier des déclencheurs de poussées (aliments, stress, manque de sommeil). Ce suivi simple aide à mieux dialoguer avec son médecin, à adapter son hygiène de vie et à anticiper les périodes plus difficiles, pour conserver une meilleure qualité de vie au quotidien. |
FAQ
Peut-on guérir complètement de la maladie de Crohn ?
Non.
L’état actuel des recherches tend à confirmer qu’elle ne se guérit pas complètement.
Toutefois, grâce aux traitements individualisés et personnalisés, en lien avec sa gravité, il est fréquent d’observer :
- un espacement des poussées ;
- une disparition des symptômes pendant plusieurs années.
L’atténuation des douleurs, voire sa complète disparition ne doit pas impliquer un lâcher-prise du malade qui doit, autant que possible, continuer à prendre soin de lui pour limiter les risques d’aggravation de la maladie.
Quelles sont les complications de la maladie de Crohn ?
Dans certains cas, lorsque le stade est avancé, le recours à une intervention chirurgicale peut s’avérer strictement nécessaire, car elle peut entraîner :
- des fistules,
- des abcès.
Dans les complications les moins graves, la personne malade peut être sujette à :
- des occlusions intestinales,
- des carences nutritionnelles
- une fatigue chronique
Dans ces derniers cas, une adaptation de l’équilibre alimentaire peut favoriser la réduction des carences et de la fatigue. Un traitement adapté pourra quant à lui être prescrit pour faire disparaître l’occlusion.
En cas de difficultés à agir sur les causes nutritionnelles à l’origine des complications, il est préconisé de faire appel à des professionnels spécialisés de santé, en capacité d’accompagner la personne.
Un suivi régulier auprès de votre médecin traitant permettra de réduire ces risques.
Peut-on mourir de la maladie de Crohn ?
Les cas de décès en lien direct avec Crohn sont rares.
En elle-même, elle n’est pas mortelle.
Lorsque le décès survient, elle est souvent due à une négligence observée quant à la prise en compte des symptômes. Plus ils se prolongent sans diagnostic et d’un traitement adapté, plus les complications sont susceptibles d’advenir.
Lorsqu’elles adviennent et qu’elles entraînent des pathologies de types abcès ou fistules, elles peuvent s’enflammer au point qu’une intervention chirurgicale ne soit pas suffisante.
Quelle est l’espérance de vie avec une maladie de Crohn ?
L’espérance de vie est quasiment normale comparativement à un senior non atteint.
Un bon suivi médical et le respect du traitement permettent une amélioration de la qualité de vie et de la maladie, lesquelles ont un lien de cause à effet sur l’espérance de vie.
Face à la maladie, mieux vaut être trop précautionneux que l’inverse. Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter votre médecin généraliste qui vous guidera au mieux pour comprendre ce dont vous souffrez.
Sources externes :
Maladie de Crohn : définition et facteurs favorisants
Maladie de Crohn : symptômes, diagnostic et évolution
Le traitement de la maladie de Crohn
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