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L‘aide aux repas de la personne âgée

Une personne prépare des repas pour une personne âgée

L’aide aux repas est un moment privilégié entre le résident et le professionnel accueillant. Le but est de stimuler la personne et non pas de faire à sa place. L’élément principal est la qualité de la relation qui est développée avec la personne âgée, car elle impacte la quantité d’aliments ingérés.

Dans quel cas un senior à besoin d‘aide pour le repas ?

  • En cas de troubles cognitifs et de troubles du comportement alimentaire, par exemple chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
  • Lorsqu’il est difficile pour la personne d’exécuter et de coordonner ses mouvements, par exemple la difficulté à tenir une fourchette.
  • En cas de limitation physique de certains mouvements, qu’elle soit liée à des troubles neurologiques, traumatiques, ou simplement à un rhumatisme.
  • Lorsque la personne a des troubles de la déglutition, des troubles visuels ou auditifs qui peuvent impacter le bon déroulement des repas.

Comment stimuler la personne afin qu’elle agisse le plus possible seule ?

L’identification des besoins de la personne permet d’adapter les moyens d’aide, afin de stimuler son autonomie.
Des mesures simples peuvent être suffisantes, comme le fait de servir l’eau dans le verre, de beurrer les biscottes, ou simplement d’ouvrir les pots de yaourt. La personne peut également disposer d’une aide technique validée par un ergothérapeute, par exemple des couverts adaptés ou une assiette avec rebord.
Il est important que la personne soit disponible pour le moment du repas. Elle ne doit pas être préoccupée par autre chose, comme par exemple une visite, l’envie d’aller aux toilettes ou encore un état douloureux.
L’installation est également importante. Une personne bien installée et dans de bonnes conditions sera plus encline à manger.

Comment bien respecter le régime du résident ?

Pour des raisons de sécurité, il convient de se fier aux recommandations médicales. Ainsi, il est essentiel de respecter les textures prescrites, comme les textures hachées ou mixées afin d’exclure le risque de fausse route.

Ce type de prescription est liée à un trouble de la déglutition. En conséquence, l’accueillant familial veille à ce que le résident déglutisse après chaque bouchée afin d’éviter l’agglutinement d’aliments et donc une fausse route.
De même, les régimes prescrits sont à suivre à la lettre pour la bonne qualité des soins et le confort nutritionnel du résident, notamment pour un régime diabétique avec limitation de l’apport en sucre ou encore un régime sans sel.

Quelle posture professionnelle adoptée ?

Le professionnel accueillant doit être attentif à respecter le choix du résident au moment du repas.
La posture du professionnel a aussi un impact sur le déroulé du repas, le fait de se mettre à la même hauteur que la personne est nécessaire, en étant assis à ses côtés pour ne pas lui donner à manger debout.
De plus, si la personne a des préférences alimentaires, il s‘agira d‘en tenir compte pour prévenir le risque de dénutrition et favoriser le plaisir gustatif et donc l‘appétence.

Quelles aides techniques pour le repas ?

Il est primordial de vérifier la bonne installation à table. Dans le cas d‘une mauvaise position assise, le résident peut subir des fausses routes, avoir l’appétit coupé, ou avoir des difficultés à simplement attraper ses couverts.
Une attention particulière doit être prise sur l‘adaptation des moyens techniques, comme la présence de la prothèse dentaire, ou l’utilisation des bons couverts, afin que la personne soit stimulée pour son repas.

Que faire en cas de refus alimentaire ?

Dans un premier temps

Une écoute active des motivations du refus alimentaire peut permettre de résoudre cet épisode. Le fait de rester calme et de proposer à nouveau à manger au résident peut être déjà une solution. Il est important de respecter le souhait de la personne, si nécessaire, ne pas hésiter à arrêter le repas et proposer une collation.

Dans un second temps

Il est nécessaire de rechercher le sens du refus alimentaire par un tête-à-tête avec la personne. Le résident est-il préoccupé ? A-t-il un syndrome de glissement, c’est-à-dire qu’il se sent moins bien et se laisse aller ? Le menu n’était-il pas à sa convenance ? Autant de questions qui peuvent apporter des réponses simples pour s‘adapter et assurer le plaisir de manger.

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