Résumé :
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La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative chronique qui touche principalement le système nerveux central. Elle provoque des symptômes tels que des tremblements, de la rigidité musculaire, une lenteur des mouvements (bradykinésie) et parfois des troubles de l’équilibre.
Si les médicaments restent au cœur du traitement, l’alimentation joue un rôle clé dans la qualité de vie au quotidien. En effet, certains aliments peuvent aggraver les symptômes, perturber l’efficacité des traitements ou accentuer les troubles digestifs fréquents chez les patients.
Dans cet article, nous allons voir quels sont les aliments à éviter quand on vit avec la maladie de Parkinson, mais également comment adapter son régime pour mieux vivre avec la maladie.
Comprendre le lien entre nutrition et symptômes :
Le lien entre la nutrition et les symptômes de la maladie de Parkinson est complexe mais significatif. Premièrement, certains aliments peuvent influencer la manière dont les médicaments, comme la lévodopa, sont absorbés par l’organisme, affectant ainsi leur efficacité. Par exemple, les aliments riches en protéines consommés en grande quantité ou au même moment que la prise d’un traitement peuvent réduire l’absorption du traitement. De plus, une alimentation riche en graisses saturées et en aliments ultra transformés peut exacerber l’inflammation et le stress oxydatif, deux facteurs qui contribuent à la progression de la maladie. En comprenant mieux ce lien, les patients peuvent ajuster leur alimentation pour minimiser les symptômes, tout en tenant compte des conseils d’un professionnel.
Quels sont les aliments à éviter quand on vit avec Parkinson ?
1. Les aliments riches en graisses saturées :
Les graisses saturées figurent parmi les principaux nutriments susceptibles d’aggraver certaines maladies, y compris la maladie de Parkinson. Présentes en excès dans des produits comme le beurre, certaines charcuteries (telles que le saucisson ou le jambon sec), les fromages à pâte dure, ainsi que dans les viennoiseries et les plats frits, elles peuvent contribuer à l’inflammation et au vieillissement cellulaire. Pour les patients atteints de Parkinson, il est crucial de surveiller la consommation de ces graisses, car elles augmentent également le risque cardiovasculaire comme l’AVC, qui est déjà susceptible de s’accroître avec l’âge et la progression de la maladie. Remplacer les graisses saturées par des sources de graisses insaturées, telles que l’huile de colza, les noix ou le poisson gras, riche en oméga-3, pourrait non seulement réduire les risques liés à la consommation de mauvaises graisses mais aussi potentiellement offrir un effet protecteur pour le cerveau.
Conseil CetteFamille : pensez à remplacer le beurre par une purée d’amandes ou un filet d’huile d’olive sur du pain complet, notamment au petit-déjeuner. |
2. Les aliments ultra transformés
Les aliments ultra transformés sont particulièrement déconseillés aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Ces produits, souvent riches en additifs, conservateurs et autres substances chimiques, peuvent aggraver les symptômes de la maladie du fait de leur faible qualité nutritionnelle et de leur potentiel inflammatoire élevé. De plus, ces aliments favorisent le stress oxydatif et l’inflammation dans le corps, exacerbant potentiellement la progression de la maladie neurodégénérative. Il est donc crucial d’éviter les snacks industriels, les plats préparés, les boissons sucrées et tout autre produit fortement transformé. Se tourner vers des aliments frais (tels que les fruits et les légumes) et naturels peut aider à réduire l’exposition aux composés nocifs et améliorer l’apport en nutriments essentiels pour le maintien de la santé neurologique.
3. Les sources de protéines au mauvais moment
Les protéines sont essentielles pour la bonne tenue musculaire, mais elles peuvent aussi entraver l’absorption de la lévodopa si elles sont consommées au même moment. Il est conseillé de modérer la consommation de protéines, surtout lors des repas proches des prises de médicament, pour ne pas interférer avec son efficacité. Des aliments comme la viande, les œufs, les produits laitiers et les légumineuses sont riches en protéines et doivent être consommés judicieusement. Une pratique bénéfique pourrait être de privilégier une consommation de protéines plus importante le soir si le traitement est pris principalement le matin et à midi. Cela permettrait au médicament d’agir plus efficacement tout au long de la journée et de mieux gérer la maladie.
Bonnes pratiques à mettre en place :
- Si vous prenez votre traitement le matin et à midi, réduisez votre consommation de protéines sur ces repas.
- Pour compenser, augmentez la part de protéines pendant le repas (le soir).
Cela permet au médicament d’agir pleinement tout au long de la journée.
4. Les excitants et boissons irritantes
Certains excitants peuvent accentuer les symptômes moteurs ou perturber le sommeil des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Parmi eux, le café fort, le thé noir ou vert très infusé, les énergisants et l’alcool doivent être consommés avec modération. L’alcool, en particulier, peut interagir avec certains médicaments prescrits pour la maladie de Parkinson, exacerbant les troubles de l’équilibre et d’autres symptômes moteurs. Il est recommandé d’opter pour des alternatives plus douces comme les tisanes (camomille, verveine, mélisse), qui favorisent l’hydratation et la relaxation, offrant ainsi une meilleure qualité de vie pour les patients.
5. Les aliments pauvres en fibres
La consommation insuffisante de fibres peut aggraver les problèmes de constipation, fréquemment rencontrés chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson. Les aliments pauvres en fibres, tels que les viandes transformées, les produits de boulangerie raffinés et les snacks sucrés doivent donc être limités. Favoriser une alimentation riche en fruits, légumes, légumineuses et grains entiers peut fortement aider à améliorer la fonction digestive et à prévenir les inconforts intestinaux. Augmenter l’apport en fibres alimentaires est également bénéfique pour le contrôle du poids et la régulation du glucose sanguin, contribuant à une gestion globale plus efficace des effets de la maladie de Parkinson.
Existe-t-il des aliments à privilégier ?
Oui, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont invités à favoriser les aliments qui soutiennent le système nerveux, favorisent la digestion et donnent de l’énergie :
- Fruits et légumes colorés : riches en antioxydants et fibres
- Céréales complètes : source d’énergie durable
- Poissons gras : saumon, sardine, maquereau (oméga-3)
- Légumineuses : pour les protéines végétales
- Huiles végétales de qualité : olive, colza, noix
Un modèle souvent recommandé est le régime méditerranéen, riche en végétaux, en graisses saines et faible en produits transformés.
Quels professionnels consulter pour un suivi alimentaire adapté ?
- Neurologue : ajuste les prescriptions en fonction du mode de vie et de l’alimentation
- Diététicien·ne-nutritionniste : construit un plan alimentaire personnalisé
- Orthophoniste : accompagne les troubles de la déglutition
- Gastro-entérologue : en cas de troubles digestifs persistants
FAQ
Peut-on suivre un régime végétarien quand on a la maladie de Parkinson ?
Oui, il est possible de suivre un régime végétarien avec la maladie de Parkinson. Cependant, il est important de veiller à un apport adéquat en protéines et en vitamine B12, souvent carencées sans produits d’origine animale. Un suivi par un nutritionniste peut aider à équilibrer votre régime pour garder la forme tout en répondant aux besoins spécifiques liés à Parkinson.
Les compléments alimentaires sont-ils utiles en cas de maladie de Parkinson ?
Certains compléments alimentaires, comme la vitamine D et les oméga-3, peuvent être bénéfiques pour les personnes atteintes de Parkinson en soutenant la santé globale et le fonctionnement neurologique. Toutefois, il est essentiel de consulter un médecin avant de commencer tout supplément, car ils doivent être soigneusement coordonnés avec les médicaments en cours pour éviter les interactions ou les effets indésirables.
Faut-il éviter le gluten ou le lactose avec la maladie de Parkinson ?
Non, il n’est pas nécessaire d’éviter une consommation de gluten ou d e lactose sauf en cas d’intolérance diagnostiquée. La maladie de Parkinson ne requiert pas spécifiquement un régime sans gluten ou sans lactose. Cependant, chaque patient étant unique, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour des recommandations alimentaires personnalisées basées sur ses besoins spécifiques et ses conditions de santé.
Le jeûne intermittent est-il recommandé pour les personnes atteintes ?
Le jeûne intermittent n’est pas spécifiquement recommandé pour les personnes atteintes de Parkinson, car il peut interférer avec la régularité nécessaire à la prise de médicaments. Bien que certains chercheurs étudient les effets potentiels du jeûne sur la neuroprotection, il est crucial de consulter un professionnel de santé avant d’adopter cette pratique pour s’assurer qu’elle est appropriée et sécurisée en fonction de votre médication et de votre état de santé général.
Quel est le meilleur petit déjeuner pour un patient atteint de la maladie de Parkinson ?
Un petit déjeuner idéal pour un patient atteint de Parkinson pourrait inclure des fruits frais, du pain complet et de la confiture sans sucre ajouté. Il est important de limiter la consommation de protéines si la lévodopa est prise le matin, afin de ne pas interférer avec l’absorption du médicament. Cette combinaison offre un bon équilibre de fibres, de vitamines et d’énergie tout en étant douce pour le système digestif.
Quelle est la meilleure boisson pour la maladie de Parkinson ?
L’eau reste la référence pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, complétée idéalement par des tisanes douces comme la camomille ou la verveine. Ces boissons aident à maintenir une bonne hydratation tout en étant douces pour le système digestif. Elles favorisent également la relaxation, contribuant ainsi à une meilleure gestion des symptômes de la maladie.
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