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Le droit au répit pour les aidants familiaux

Personne âgée et sa mère

En France, près de 11 millions de personnes prennent soin d’un proche dépendant à domicile. Chaque jour, ces aidants familiaux accompagnent leur père, leur mère ou encore leur conjoint dans les actes de la vie quotidienne. Ce choix de vie est souvent accompagné d’un épuisement physique et psychologique. Grâce au droit au répit, les aidants familiaux peuvent prendre un congé pour se reposer. L’équipe de CetteFamille vous donne toutes les informations relatives à ce dispositif.

Qu’est-ce que le droit au répit ?

Par définition, le répit est l’arrêt momentané d’une action, d’une contrainte, voire d’une souffrance physique ou émotionnelle. Pour les aidants familiaux, il s’agit d’un droit, celui de prendre une pause dans l’accompagnement quotidien apporté à un proche âgé ou handicapé.

Une nécessité pour les aidants familiaux

L’allongement de la durée de vie n’est pas forcément synonyme d’un état de santé solide. Au contraire, le nombre de personnes en perte d’autonomie augmente, tout comme celui des aidants familiaux. Ces proches aidants décident d’accompagner quotidiennement un parent âgé ou handicapé pour qu’il puisse rester chez lui et ainsi éviter les établissements spécialisés. L’aidant familial cumule alors de nombreuses responsabilités qui entraînent d’importantes conséquences sur sa santé. Le droit au répit a été pensé pour aider les aidants familiaux, pour les inviter à prendre du temps pour eux et pour éviter le surmenage ou encore la dépression.

Une mesure gouvernementale

Depuis le 1er janvier 2016, la loi d’adaptation de la société au vieillissement (loi ASV) prévoit un droit au répit destiné aux aidants familiaux. Il permet au proche aidant de prendre un congé pour se reposer. Le droit au répit se présente comme une des mesures d’accompagnement mises en place par le gouvernement pour pallier au sentiment de solitude et au manque de ressources dont sont victimes les aidants familiaux. Le droit au répit est encore mal connu des aidants familiaux. Depuis 2016, seuls 20% d’entre eux ont profité de ce dispositif.

Une aide financière annuelle

Le droit au répit est une allocation limitée à 508,23 € maximum par an et par personne aidée. Cette aide permet de financer des solutions d’accueil. Pendant le congé du proche aidant, la personne âgée ou handicapée pourra bénéficier de l’une de ces prestations :

  • L’accueil de jour ou de nuit de la personne aidée : cette solution d’accueil séquentielle convient pour une durée allant d’une demi-journée à plusieurs jours par semaine. Les personnes accueillies y pratiquent des activités artistiques et culturelles adaptées à leur perte d’autonomie. Le montant du droit au répit permet de bénéficier de 15 journées en accueil de jour.
  • Un hébergement temporaire dans un établissement spécialisé : ce dispositif consiste à accueillir une personne âgée ou en situation de handicap sur une durée limitée à 90 jours par an. Les établissements spécialisés comme les EHPAD ou les maisons de retraite présentent l’avantage de répondre efficacement aux différents besoins des personnes accueillies. Le montant du droit au répit permet de financer une semaine d’hébergement temporaire.
  • L’accueil familial : une famille d’accueil agréée par le Conseil Départemental prend en charge la personne âgée ou handicapée. L’accueilli bénéficie alors d’un cadre familial et chaleureux. Cet environnement convivial est considéré comme étant moins perturbant qu’un établissement spécialisé. Le montant du droit au répit permet de bénéficier d’une semaine d’hébergement dans une famille d’accueil.
  • Un relais à domicile assuré par un professionnel : également appelé baluchonnage, le relayage est un concept né au Canada et dont l’objectif est de permettre aux aidants familiaux de se reposer pendant plusieurs jours sans avoir recours à un hébergement temporaire. Le montant du droit au répit ouvre le droit à 25h supplémentaires d’aide à domicile.
  • La garde itinérante de nuit : cette prestation correspond au passage bref d’une aide à domicile ou d’une auxiliaire de vie entre 20h et 6h du matin. L’intervenant peut alors accompagner la personne âgée ou handicapée dans les actes de la vie quotidienne comme l’habillage, la toilette ou encore le couchage. Avec le droit au répit, l’aidant familial peut financer 25h de garde itinérante.

Qui peut bénéficier du droit au répit ?

Selon la loi d’adaptation de la société au vieillissement, toute personne dont la présence et l’aide sont indispensables au maintien à domicile d’une personne âgée ou handicapée peut bénéficier du droit au répit. Cette première condition est accompagnée de différents critères tels que :

  • L’éligibilité à l’APA : la personne âgée ou handicapée doit faire partie du GIR 1, 2, 3 ou 4. Ces quatre Groupes Iso-Ressources sont attribués à des personnes dont la perte d’autonomie est jugée importante par une équipe médicale.
  • Le plan d’aide APA : le droit au répit ne peut être déclenché que si le plafond de plan d’aide APA de la personne aidée est atteint. Ce montant est variable selon le degré d’autonomie déterminé par la grille AGGIR : 1 742,34 €/mois pour le GIR 1 ; 1 399,03 €/mois pour le GIR 2 ; 1 010,85 €/mois pour le GIR 3 et 674,27 €/mois pour le GIR 4.

Comment faire la demande de droit au répit ?

Le droit au répit est un dispositif intimement lié à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie. Sa demande est une démarche administrative légère qui dépend avant tout de l’éligibilité de la personne âgée ou handicapée à l’APA.

La personne aidée bénéficie de l’APA

Si la personne âgée ou handicapée bénéficie déjà de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, alors l’aidant familial peut engager deux démarches. La première consiste à prendre contact avec les services médico-sociaux pour demander une révision de l’APA. Une équipe médicale se déplace à domicile pour réaliser un examen. L’autre démarche revient à contacter le Conseil Départemental ou la municipalité pour faire part d’un besoin au répit et sans demander de révision de l’APA. La décision finale revient à l’équipe médico-sociale qui est chargée de votre dossier.

La personne aidée ne bénéficie pas de l’APA

Dans ce cas, il faut déposer un dossier de demande d’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) auprès du Conseil Départemental ou de la mairie. Une fois le dossier étudié, une équipe médico-sociale se déplace à domicile pour évaluer le degré d’autonomie à l’aide de la grille AGGIR. Un Groupe Iso-Ressource (GIR) est alors attribué à la personne âgée ou handicapée. Les besoins du proche aidé et le besoin de répit de l’aidant familial sont ainsi pris en compte.

Les avantages du réseau CetteFamille

Vous souhaitez devenir aidant familial pour un proche de votre entourage ? CetteFamille est en mesure de répondre à toutes vos questions concernant les droits du proche aidant. N’hésitez pas à contacter notre équipe de conseillers.

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